Poème / Isaac & Ismaël

Dieu le silence que fait un peuple qu’on tue, Depuis le confort et la chaleur de notre foyer ! Marchands d’armes ; nous sommes tous corrompus ; Pendant que nous ânonnons de vains plaidoyers.

Quand tous ont perdu le courage et la raison, Je n'ai ni dieu ni maître mais je me sens musulman. Il ne nous reste plus que de stériles comparaisons, Là où l'Histoire ne se répète pas, elle continue seulement.

Les signes sont ignorés par Pharaon jusqu'au dernier, Et tout un peuple est voué aux éternels supplices : Dans un monde où la terre promise est un charnier, Et où ne rien faire, ne rien dire, c'est être complice !

Looping 24 et 25 février 2024

Le titre fait référence à la légende hébraïque, biblique et coranique, des fils de Abraham. Demi frères, fils légitime et fils d'une esclave, ils sont considérés comme les ancêtres du judaïsme et de l'islam.

1er vers : “Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue.” Aragon à propos de l'assassinat de Lorca par les sbires de Franco)

3e Vers : Le rapport annuel sur les exportations d'armes, présenté par le ministère des armées en juillet 2023, établit que depuis 10 ans, la France a vendu pour 208 millions d'euros de matériel militaire à Israël.

4e Vers : 2 décembre 2023, Macron appelle à “un cessez-le-feu durable” (sic).

5e vers : référence au poeme If de Kipling adapté par André Maurois “Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront”.

7e vers : le 31 octobre Sketch de Guillaume Meurice sur France Inter “Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. En ce moment, le déguisement Netanyahou marche pas mal. C'est une sorte de nazi, mais sans prépuce”.

8 vers : “L'histoire ne se répète pas, mais il y a une continuité.” Zeev Sternhell (1935-2020) en 2019, historien et universitaire israélien, l'un des plus grand spécialiste du fascisme.

9e vers : référence à “Let my people go” de Louis Armstrong.