Poème / La misère et la corde II

Encore l’obscurité s’est couché sur le peuple de Gaza, Cependant, ces ténèbres ne sont pas de la nuit. Des larmes de feu dont le ciel sans merci s’embrasa : Pour dix crimes de guerre, le onzième est gratuit !

Même empêchés de sortir du désert, la tristesse, Des espoirs et des rêves, il ne reste que l’amertume ; Des troupeaux de bâches en guise d'abri de fortune ; Là où en Palestine, la terre est la seule richesse…

¡ Parce qu’il ne reste qu’à se taire ou bien se révolter ! Et que ma main tremble en écrivant ces mots, Et que je ris pour camoufler mon sanglot, Mais je n’y arrive qu’avec difficulté.

Alors qu’il ne reste plus la moindre alternative, Et que tous ont oublié le fruit de la discorde, Désormais la mort comme unique perspective, La misère et la corde en guise de miséricorde.

Looping, 26 février 2024, entre 20 heures et 21 heures 30.

À Aaron Bushnell. Il s’est immolé par le feu devant l’ambassade israélienne à Washington D.C. le 25 février 2024 pour refuser d’être complice du génocide.

« Beaucoup d’entre nous aiment se demander : “Que ferais-je si j’étais encore en vie à l’époque de l’esclavage ? Ou du temps de Jim Crow [régime de ségrégation raciale] dans le Sud [des Etats-Unis] ? Ou de l’apartheid ? Que ferais-je si mon pays commettait un génocide ?“. La réponse est : ce que vous êtes en train de faire. En ce moment même. ». Aaron Bushnell.