Poème / Le poids d'un cœur
Du crépuscule à l’aube errent mes esprits malicieux Bien que boiteux, défaits, souillés et grinçant à grands cris J’ouvre les yeux et mon cœur, bien que poussiéreux Sur cette contrebande de souvenir attendris
Depuis l'étreinte qui nous enserre et nous perdra Au profond des abysses est au-delà de l’oubli Un souvenir capiteux me pousse dans tes bras Qui fait vaciller tout ce qui a été engloutis
Il faut faire face aux fissures dans la façade Et nouer dans la chair les caresses et les sanglots Les mots qui viennent de naître tombent en cascade Et emporte Décembre dans la quiétude et le repos
Son ombre ne soulève plus que quelques clapotis Et je dois tout détruire ce que j’ai construits en argile Tout ce qu’il reste, c'est un cœur rouillé et son cliquetis Qui doit arpenter la terre en équilibre fragile
Le moindre nerf est débordé d’information Tout dérive lentement sur la délicate incomprise Tous mes corps abandonnent sans sommation Pliant sous le poids d’un cœur qui se brise