Quand je dois faire des choix, petits ou grands, je les catégorise schématiquement dans ma petite tête de la manière suivante :
Sur un continuum éthique/pas(t)éthique (ou bien/mal, moral/immoral, etc.)
Sur un continuum chiant/commode (ou difficile/facile, désagréable/agréable, douloureux/indolore, coûteux/pas coûteux, etc. En anglais, je dirais convenient/inconvenient).
On peut bien sûr avoir des avis différents sur ce qui est bien ou mal ou entre les deux, et trouver certains choix plus ou moins contraignants, douloureux, coûteux, etc.
Et avant qu’on ne m’allume, je parle bien de situations où on a le choix, de la marge de manœuvre, ce qui est souvent un privilège (de classe, de genre, d’origine, etc.).
Or donc je me représente les choix de la façon suivante :
Alors c’est vrai que pour une personne radicalement oisive, faire compliqué quand on peut faire simple, c’est un grand non.
Mais il faut faire la différence entre ce qui est inutilement compliqué dans l’absolu (comme faire cinq allers-retours quand on pourrait n’en faire qu’un seul), et ce qui est « inutilement » compliqué parce qu’allant à contresens de la société.
Je n’ai pas lu l’Éloge de la paresse ou d’autres ouvrages de référence sur les vertus supposées de l’oisiveté, radicale ou autre. La flemme. Comme d’habitude, j’essaie de tirer les leçons de la situation et de mes propres expériences, en réinventant fatalement le fil à couper l’eau tiède.
Pour moi, l’#oisivetéRadicale, ce n’est pas un programme ou une plate-forme ou un manifeste, mais ce n’est pas non plus qu’un simple slogan.